La course à pied est l’une des activités sportives les plus pratiquées dans le monde. En Espagne, de nombreuses personnes sont attirées par les avantages de la course à pied dans le cadre d’un mode de vie sain, si bien que de plus en plus d’athlètes rejoignent la tendance.
Des professionnels aux débutants, nombreux sont ceux qui choisissent de courir pour évacuer les tensions, améliorer leur hygiène de vie, tonifier leurs muscles ou simplement par passion. Cependant, bien qu’il s’agisse d’une activité populaire, tout le monde ne connaît pas forcément l’importance d’un bon laçage.
Il est normal que les gens recherchent des chaussures pour améliorer la qualité de leurs performances, d’où la sélection d’une marque et d’un modèle. De même, beaucoup choisissent de changer de modèle de temps en temps pour s’assurer qu’il y a un plus grand degré d’amortissement à chaque foulée. Cependant, peu de personnes considèrent le laçage des lacets comme un élément pertinent dans la composition des chaussures et la manière correcte de courir.
Il est possible qu’après avoir choisi un modèle de chaussures de course adapté en termes de nombre, de conception et de semelle, vous ressentiez une gêne lorsque vous partez courir. En ce sens, la fonction des lacets ne doit pas être sous-estimée, car ils font partie de la structure des chaussures pour une raison précise : ils remplissent une fonction biomécanique qui vise à fournir un soutien au pied.
Selon ce qu’a expliqué Victor Alfaro, directeur général de Podoactiva, une mauvaise fixation des lacets entraîne un mouvement non naturel du pied sur les terrains instables. Comme il l’a souligné, un mauvais laçage affecte les performances et entraîne des entorses, des gênes musculaires, une instabilité latérale, des surcharges et d’autres pathologies. Tout cela se produit parce que lorsqu’il y a un mauvais laçage, il y a un mouvement non physiologique qui entraîne un travail musculaire excessif.
Pour illustrer la situation, Alfaro la compare à une voiture de course, assurant que si l’un des pneus est mal réglé, il y a de fortes chances que la vitesse change et varie, car l’ancrage au reste de la voiture n’est pas adéquat.
Dans le cas des voitures, cette défaillance de la fixation se solderait par un accident. Il en va de même pour les chaussures et le pied : s’il n’y a pas de soutien approprié, il peut y avoir un risque de blessure généré par une mauvaise fonction sportive.
Les coureurs excellent dans la technique, la forme du pied et cherchent à améliorer cela avec des chaussures de course haut de gamme, mais ceux qui obtiennent les meilleurs résultats sont ceux qui, en plus, se lacent correctement.
Blessures
En général, une blessure peut survenir de nulle part, mais un mauvais laçage peut entraîner un risque accru de blessure pendant la course. Il n’y a pas forcément une façon spécifique d’attacher, mais il y a une pression et un relâchement qui varient selon les personnes, il faut donc l’adapter à la hauteur du pied et du cou-de-pied, pour réduire l’inconfort pendant l’activité sportive.
Nouer correctement les lacets est plus qu’une question d’esthétique, car le faire correctement évite de générer une pression dans la zone du cou-de-pied, l’apparition d’ongles noirs en raison du frottement, ainsi que l’instabilité de la cheville.
Il est possible qu’au début de l’activité sportive il n’y ait pas de gêne, mais après quelques jours et en augmentant l’intensité, la gêne est généralement plus importante, il est donc nécessaire de corriger la façon de nouer le lacet, en fonction du type de foulée, de la technique et de la forme du pied. Il existe différentes façons de nouer les lacets des chaussures de course et celles-ci varient en fonction de l’endroit où la gêne se produit.
Problèmes fréquents
Pour ceux qui ressentent une gêne due à une pression sur le cou-de-pied, il suffit de commencer par nouer les lacets en zigzag. Tirez ensuite les lacets par les extrémités pour éviter toute pression sur le cou-de-pied, puis revenez au laçage en zigzag.
Ce mode de laçage permet un plus grand confort et une plus grande liberté lors de la course, ce qui maximise les performances et évite les blessures. Si, au bout d’un certain temps, ce type de laçage ne fonctionne pas, il est nécessaire de le changer.
Certaines des recommandations visant à prévenir les blessures concernent le matériau et la qualité des lacets. En ce sens, les podologues s’accordent à dire que le matériau des lacets ne doit pas être élastique.
En outre, les conseils mettent en évidence certaines techniques de laçage, comme le croisement des lacets, la création d’oreilles avec le dernier œillet, le fait de ne pas trop serrer et d’utiliser tous les trous.
Conseils pour bien ficeler
Parmi les techniques, l’une des plus recommandées consiste à utiliser tous les trous de l’œillet. En ce sens, selon la conception de la chaussure, il existe un certain nombre de trous. Il est important que l’utilisateur utilise tous les œillets, car ils sont là pour remplir la fonction de fixation. En d’autres termes, s’il y a 14 trous, il est nécessaire que les lacets passent par les 14 œillets, car de cette façon, il y a une plus grande proximité entre les deux côtés de la chaussure et, par conséquent, un plus grand degré de fermeture.
En outre, les podologues rappellent souvent que l’une des techniques de laçage standard est le laçage en travers des lacets. Bien qu’il existe de nombreuses façons de nouer les lacets d’une chaussure de course, selon plusieurs études, la meilleure façon est de les croiser entre les œillets. Selon les experts, cette technique de laçage assure la stabilité latérale et diagonale, ainsi que la sécurité, la propulsion et le soutien de la frappe du pied.
Une autre recommandation des experts souligne qu’il ne faut pas trop serrer. Cela ne veut pas dire que les chaussures doivent être lâches, mais que la coupe doit être juste à mi-chemin entre la compression du pied et le confort lors des mouvements.
Bien que le dernier oeillet puisse sembler insignifiant et que son utilisation soit généralement omise, il a été créé pour une raison et doit être utilisé pour assurer une plus grande stabilité aux côtés et à la cheville.